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lundi 12 août 2013

POINT DE VUE D'UN NATIF NATAL DE PORT-DE-PAIX SUR UNE SOCIETE IDEALE:


J’en suis perplexe : La Mentalité est une épidémie, une pandémie, un virus, une bactérie…causerie de Mr Untel en direct de New York étant au staff de SDPI.

D’après ce que Mr Untel qui ne veut pas à ce que son nom soit cité, qui vit actuellement à New York (USA), relate au staff de SDPI l’historicité de son récent séjour dans le nord-ouest, notamment à Port-de-Paix.Il est un peu perplexe et sceptique.

     Il est perplexe du fait de l’état crucial dans 
lequel se trouve la ville de Port-de-Paix, disait-il 
que la mentalité, est une épidémie, un virus, une 
bactérie, ou maladie contagieuse.
Il se concentre sur le fait qu’à chaque fois qu’un 
raz de marée de poussière se soulève à Port-de-Paix, cela pourrait causer pas mal de maladies infectieuses la population notamment comme la fièvre typhoïde, la tuberculose, le cholera, la grippe etc. Pour lui, en parlant toujours de Monsieur Untel, celui qui vit à 
Port-de-Paix est un potentiel candidat imminent au sanatorium.
Monsieur Untel avance dans sa conversation, qu’à Port-de-Paix après la récente inondation qui y a eu lieu  au commencement du Mois de Juillet 2013, la fameuse fièvre typhoide bat son plein aussi bien que le cholera qui se récidive à tout instant. Connaissant que la typhoide est une maladie infectieuse grave et contagieuse que l’on rattrape dans l’air pollué à partir des matières fécales qui s’y évaporent et aussi de personne en personne, sans faire exception de celui du cholera etc.
    Monsieur Untel est perplexe en se demandant où sont-ils les docteurs, les hommes sanitaires, les professeurs, les avocats, les hommes de science, les philosophes avisés de Port-de-Paix ? Dans les centres de santé, dans les écoles et les universités, quelle genre d’éducation offrent-ils dans cette ville en délabrement, en enclavement, connaissant que l’université a pour rôle de débattre et soulever les grands problèmes et les grands maux qui rongent la société. En est-il le cas à Port-de-Paix ? Sinon cette ville ne serait pas dans cet état lamentable, inhumain, on dirait qu’on est toujours à l’ère de Christophe Colomb (l’ère grotesque, saugrenue et barbare). Si les gens formées, instruites, éduquées y acceptent de vivre ainsi, qu’en est il pour les animaux qui ont une âme vivante aussi bien que nous autres humains ?
   Monsieur Untel relate du même coup : Si les Haïtiens traiteraient leurs prochains comme les Américains ou les autres pays civilisés traitent leurs animaux, on aurait pu oser dire qu’en moins de 25 ans on pourrait avoir une autre Haïti psychologiquement parlant.
Monsieur Untel continue pour dire qu’il a vécu un enfer, un outrage à sa petite personne pendant les 15 jours passés récemment à Port-de-Paix, le fait de constater comment même les gens dites lettrées, éclairées, formées ne font rien pour améliorer cette ville, comme si de rien n’était, comme s’ils ne respirent pas eux-mêmes l’air pollué par la poussière qui se lève à chaque mouvement ou raz de marée. On dirait qu’ils vivent dans une autre galaxie, dans une ville autre que Port-de-Paix. (Qui sait ?)
  Une société ne se définit pas par le simple fait que je suis bien chez moi, ce qui se passe aux autres ne me regarde pas ; on ne peut pas vivre dans une société où chacun pour soi péril pour tous, ça ce n’est pas la société, c’est plutôt de l’autarcie (l’isolement). Ce qui est société c’est le fait de prendre conscience que j’en fais partie et même si l’autre ne veut l’améliorer, moi je le fais, nom pas pour l’autre mais je le fais pour moi puisque j’y vis et que je suis citoyen du monde. «Oubliez-vous tous, vous autres, l’idéal d’être philosophe ?  
La société c’est quand l’autre est malade et que je l’aide à se guérir en vue de ne pas rattraper sa maladie puisque nous vivons ensemble et que je suis en contact permanent avec lui. C’est ce qu’est la société. L’égoïste ou le méchant fait toujours un travail qui le dupe, qui le trompe. L’altruiste trouve sans le chercher ce que l’égoïste cherche sans le trouver. Quand vous êtes égoïstes, méchants, vous le faites envers vous-même non pas aux autres. Un bon citoyen se regarde dans l’image qui se reflète de l’autre pour mieux comprendre sa propre laideur.
Les gens pauvres, riches, instruits, éclairés, noirs ou blancs ; quelle que soit votre rang ou votre couleur à Port-de-Paix, vous respirez le même air pollué, la même odeur nauséabonde, vous vous êtes exposés aux mêmes maladies. Le fait que vous soyez riches, instruits, éclairés, etc., cela ne fait pas de vous un cerveau de fer qui vous empêche d’attraper les mêmes maladies contagieuses que ceux qui sont pauvres et démunis. Vous vous êtes trouvés dans le même bol, dans la même assiette, dans la même agglomération.
Cela me rend très perplexe, redoutable, gênant embarrassant, dixit Monsieur Untel, un fils natif natal de Port-de-Paix, mais je ne pense pas à revivre ces mêmes bobards, ces coqueluches psychologiques m’emmerdent, me bouleversent, me tracassent, me tourmentent. J’en suis laid : Regardez-vous dans un miroir vous les gens de Port-de-Paix, vous verrez la même chose que moi, vous êtes laids ! J’en suis perplexe. On est au 21e siècle, l’ère de toutes les grandes inventions, n’essayez pas de vivre à l’époque de Christophe Colomb. (Cessez d’être égoïstes même envers vous-mêmes.)
Ah bon entendeur salut ! Mwen voye dlo, mwen pa mouye pèsòn !!!
« Monsieur Untel ! »

Cette causerie est recueillie en direct de New York étant de Monsieur Untel qui n’a pas voulu qu’on cite son nom.

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