Da Vinci Code (The Da Vinci Code) est un roman écrit par Dan Brown en 2003, composé de 105 chapitres et composant le deuxième volet de la tétralogie Robert Langdon. Le titre de la première édition francophone était Le Code de Vinci. Il fut adapté au cinéma en 2006 par Ron Howard.
Best-seller, le livre s'est vendu à 86 millions d'exemplaires dans le monde (janvier 2010).
Résumé de l'Ouvrage Code de Vinci:
Robert Langdon, un symbologiste américain, est entraîné malgré lui, lors d'un voyage à Paris, dans l'affaire du meurtre de Jacques Saunière, conservateur au Musée du Louvre. Langdon est soupçonné du meurtre, principalement à cause d’un message que Saunière a écrit sur le sol avant de mourir, s’achevant par la phrase « P.S. Trouver Robert Langdon ». Seule Sophie Neveu, cryptologue et petite-fille de Saunière, croit en l’innocence de l’Américain. Persuadée que le message de son grand-père s'adresse à elle en particulier, Neveu demande à Langdon de l'aider à en comprendre le sens (le message pouvant d'ailleurs leur permettre de comprendre qui est le vrai meurtrier). En retour, elle l'aide à échapper au commissaire Fache, lancé à ses trousses...
Langdon et Neveu découvrent par la suite que Saunière était à la tête du Prieuré de Sion, une ancienne et puissante confrérie, et qu'il a été assassiné par un membre de l'Opus Dei. L'assassin voulait protéger un secret dont le conservateur du Louvre avait connaissance, un secret susceptible d’ébranler les fondements de la Chrétienté : Jésus de Nazareth a eu un enfant avec Marie Madeleine. Touché d’une balle dans le ventre, agonisant, Saunière a eu peur que le secret ne se perde après sa mort, et a donc cherché à le transmettre à sa petite-fille. Pour cela, il a écrit sur le sol un message abscons, espérant qu'elle seule pourrait le comprendre, à condition qu'elle soit aidée par le symbologiste Langdon, qu'il connaissait et en qui il avait confiance (d’où le « Trouver Robert Langdon », qui n’est nullement une accusation contre l'Américain). Il a également choisi de mourir dans une position symbolique rituelle, rappelant celle de l’Homme de Vitruve, de Leonard de Vinci, permettant ainsi à Langdon et à Neveu de comprendre que le secret a un rapport avec le peintre italien: en effet, celui-ci aurait été le chef du Prieuré de Sion et aurait cherché à exprimer à travers ses œuvres, de façon indirecte, ses idées sur la nature de la relation entre Jésus et Marie Madeleine.
Le thème central du Da Vinci Code est la lutte secrète entre les instances dirigeantes de l'Église catholique romaine et le Prieuré de Sion. L'objet de cette lutte est un secret connu des deux organisations, à savoir la paternité du Christ. La divulgation de ce secret menacerait le pouvoir de l'Église et risquerait d'ébranler les fondements de la civilisation occidentale. Soucieuse de conserver son pouvoir, l'Église semble donc chercher à détruire tout détenteur du fameux secret (dont le Prieuré), tandis que les membres du Prieuré luttent pour la préservation de ce même secret, qu'ils se transmettent de génération en génération. Sont par ailleurs évoquées en arrière-plan les deux idées selon lesquelles l'Église Catholique, voulant acquérir et garder le pouvoir, s'est interposée et imposée comme intermédiaire entre l'homme et Dieu, et l'union sexuelle, qui laisse toute la place à l'altérité homme - femme et qui est un moyen privilégié d'entrer en contact direct avec Dieu (voir la scène du Hieros Gamos, Union sacrée), est déclarée péché.
Personnages du roman de Davinvi Code:
Les principaux personnages de l'histoire sont :
Robert Langdon : professeur de symbolique religieuse à l'université Harvard.
-Sophie Neveu : petite-fille de Jacques Saunière, cryptologue travaillant pour la police française'
-Jacques Saunière : conservateur du Musée du Louvre, assassiné au début du livre.
-Bézu Fache : commissaire de la police judiciaire française
-Sir Leigh Teabing : historien anglais, chevalier de la Couronne, spécialiste du Graal, proche de Langdon, maître voulant à tout prix le Graal pour révéler le fameux secret du prieuré.
-Silas : moine albinos dévoué à l'Opus Dei.
-Jérôme Collet : inspecteur de la police judiciaire française.
-Rémy Legaludec : domestique et chauffeur de sir Leigh Teabing
-Monseigneur Manuel Aringarosa : directeur de l'Opus Dei à New York.
-André Vernet : directeur de nuit de la banque de Zurich à Paris
Bien que le Da Vinci Code ait toujours été présenté comme une fiction et non une thèse (malgré la préface disant le contraire), l'auteur entretient la confusion, mêlant réalité, vraisemblance et pure invention. De nombreux ouvrages, publiés peu après le roman, ont mené à bien une analyse complète des théories présentes dans ce roman ; ils servent à remettre facilement en cause les prétentions de l'auteur à l'exactitude historique.
On peut citer un simple exemple montrant que l'ouvrage de Brown prend des libertés avec les faits : le moine est un personnage central de l'intrigue. Or il n'y a pas de moine à l'Opus Dei
Interrogations sur la démarche de l'auteur.
L'intrigue repose sur des faits touchant à la religion catholique et notamment à la papauté, au Prieuré de Sion et à l'Opus Dei. Dan Brown affirme faire des révélations sur la vie du Christ, l'histoire de l'Église catholique et l'Opus Dei. Les interrogations ont en fait été principalement suscitées par l'avertissement qui précède l'ouvrage : « Toutes les descriptions de monuments, d'œuvres d'art, de documents et de rituels secrets évoqués sont avérées ». De plus, cet avertissement est placé, au moins dans la version française du livre, avant le terme « Roman ». Une association pastorale considère que de multiples interprétations et descriptions présentes dans le roman (entre autres les fonctions ésotériques prêtées au gnomon de l'Église Saint-Sulpice, à Paris, qui n'est selon elle qu'un instrument destiné à des mesures astronomiques, ou la présence de Marie Madeleine dans la Cène de Léonard de Vinci) sont erronées.
La démarche de l'auteur est doublement problématique : d'une part, la véracité des faits évoqués dans le roman est contestée, et d'autre part, nombreux sont ceux qui considèrent l'ouvrage comme diffamatoire pour l'Église catholique en général et pour l'Opus Dei en particulier. Néanmoins, Dan Brown se veut, dans une certaine mesure, conciliant avec ces institutions : ainsi, dans le chapitre 82, il fait dire au personnage de Langdon que le Nouveau Testament est basé sur des mensonges, mais qu’il aide des millions de personnes à devenir meilleures ; et dans le chapitre 99, il s’avère que le mystérieux commanditaire des assassinats de Saunière et des sénéchaux n’a rien à voir avec l’Opus Dei ou avec le Vatican, contrairement à ce que Langdon et Neveu avaient été amenés à soupçonner. L’auteur avance par ailleurs, au chapitre 62, l’idée selon laquelle le Vatican ne tolérerait jamais un meurtre à l’heure actuelle, quel que soit l’intérêt qu’il pourrait en tirer.
Toujours est-il que l’Opus Dei a demandé, sans succès, à Sony Pictures de faire insérer un avertissement avant le film inspiré du roman précisant qu'il s'agissait d'une œuvre de fiction. Certains reprochent à Dan Brown d'avoir entrepris une démarche visant à discréditer l'Église catholique et à faire passer l'Opus Dei pour une secte. D'autres reprochent à l'auteur de pratiquer la théorie du complot.
Prieuré de Sion:
Dès le préambule du livre, l'auteur affirme l'existence d'une société secrète, le Prieuré de Sion, fondée en 1099 et ayant comporté dans ses rangs Isaac Newton, Victor Hugo, Claude Debussyou encore Léonard de Vinci. Leur réunion dans le Prieuré de Sion serait prouvée par des documents secrets découverts en 1975 à la Bibliothèque nationale de France.
Mais plusieurs observateurs, disent que ladite organisation ne remonterait en fait qu'à la « révélation » de Pierre Plantard, en décembre 1940 : l'homme affirmait être descendant des Mérovingiens, pour finalement déclarer après la Seconde Guerre mondiale être le dépositaire d'une organisation cachée : le Prieuré de Sion. Il aurait commencé par en déposer les statuts à la sous-préfecture de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) le 7 mai 1956 pour officialiser sa « révélation », et aurait déposé un peu plus tard à la Bibliothèque de France les Dossiers secrets d'Henri Lobineau, qui ne seraient que de faux parchemins, détaillant sa royale ascendance (il aurait même ajouté dans ces textes « de Saint-Clair » à son nom, pour se donner davantage de noblesse), ainsi que la prétendue histoire du Prieuré de Sion et la liste de ses grands maîtres (Léonard de Vinci, Victor Hugo...). Pierre Plantard sera accusé de fraude par la justice française en 1992, à la suite de l'examen des documents déposés à la Bibliothèque Nationale et des déclarations de ses complices, Philippe de Cherisey et Gérard de Sède.
Dan Brown sait lorsqu'il écrit le livre que le « Prieuré de Sion » est une arnaque historique (ce que montre l'utilisation des noms qu'il fait dans l'histoire) inventée par un Français proche des milieux d'extrême droite, mais il utilise quand même cette théorie pour tisser son intrigue.
En cela il use habilement du style romanesque de son ouvrage, en se jouant des esprits de ses lecteurs, en travaillant sur la corde sensible de la foi, de l'institution religieuse, et la transplantation des évènements décrits dans les évangiles, à notre époque moderne. En cela la réussite est totale, mais l'Histoire est tronquée.
Descendance du Christ.
Crucifixion avec Marie Madeleine, Luca Signorelli (c. 1500), Florence, Galleria degli Uffizi.
Selon le Da Vinci Code, la mission du Prieuré de Sion (établissement condamné comme frauduleux par la justice française) serait de protéger la dynastie mérovingienne, qui descendrait directement de Jésus le Christ ou Oint et Marie Madeleine. (Les Évangiles mentionnent six femmes du nom de Marie, il s'agit ici de Marie de Magdala, disciple de Jésus qui le reconnut ressuscité près de son tombeau, confondue avec les autres par une tradition séculaire. Ces autres femmes sont notamment la femme “pécheresse” qui oignit de parfum les pieds du sauveur et obtint son pardon, Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare qui oignit la tête et les pieds de Jésus et une autre pécheresse que Jésus sauva de la lapidation.)
Au chapitre 58, Dan Brown indique que Jésus et Marie Magdeleine étaient tous deux d’ascendance royale, Jésus appartiendrait à la maison de David et Marie Madeleine, à la Tribu de Benjamin.
Dan Brown base aussi ses affirmations sur l'Évangile de Philippe, évangile apocryphe classé postérieur à la rédaction des évangiles canoniques, écrits au Ier siècle. Ce texte est connu depuis les débuts du christianisme et n’a jamais été caché par l’Église (contrairement aux affirmations de l'auteur), mais seulement écarté par celle-ci comme aussi douteux que les autres apocryphes.
Au chapitre 60, il affirme que leur enfant était une fille prénommée Sarah (qui signifie "princesse" en hébreu) et que le Saint-Graal n'est pas une coupe ayant servi au Christ lors de son dernier repas avec ses apôtres, mais Marie elle-même. Après la mort de Jésus, sa lignée se serait ensuite mêlée à celle des Mérovingiens. Le Vatican aurait œuvré pour que l’existence d’une lignée descendant du Christ reste secrète. C’est pour cela qu’il aurait fait assassiner son descendant Dagobert par Pépin de Herstal, mais la lignée se serait prolongée avec un fils, Sigisbert. Godefroy de Bouillon, fondateur du Prieuré de Sion, ferait partie de cette lignée (cependant, seul le fait que Dagobert soit mort assassiné par Pépin de Herstal est considéré comme historique).
Pour justifier l'affirmation de l'union du Christ à une femme, le roman indique que dans le contexte social de l'époque, ne pas être marié après 20 ans relève presque de l'impossible, en citant entre autres les Manuscrits de la mer Morte. Ces documents relatent l'Ancien Testament tel que le vivait la puissante secte des Esséniens. De plus, selon l’Évangile, Jésus, abordant avec ses disciples la question de savoir si le célibat était préférable au mariage, leur aurait dit qu'il existait différent célibats: volontaire, voulu par la Nature (impuissance; homosexualité ?) mais aussi eunuques - involontaires ou rendus tels par les "hommes"(voir Matthieu 19:10-12). Saint Paul reprendra cette classification dans ses épîtres.
Trésor des Templiers:
Dan Brown entend également faire des révélations sur la richesse des Templiers, qui auraient entretenu un certain mystère autour de son origine.
Selon les sources historiques reconnues, l'ordre des Pauvres Chevaliers du Christ, devenu ensuite l'Ordre des Templiers, fut créé aux alentours de 1120, après que le roi de Jérusalem Baudouin II fit don aux moines-soldats de la partie méridionale du temple de Jérusalem (auparavant rasé et pillé par Titus). Ils étaient exemptés de taxes pontificales dès 1199, et leur double mission de protection et de banque des pèlerins les a placés aux premières loges des conquêtes d'Antioche, de Saint Jean d'Acre, de Constantinople et de Jérusalem. À la fin du XIIIe siècle, ils administrent plus de treize provinces en Europe et en Palestine, ce qui expliquerait l'origine de leur richesse. Quant à la disparition de l'ordre, elle serait tout simplement due à son abolition en 1312. Le dernier Maître de l'ordre, Jacques de Molay, fut brûlé en 1314 sur ordre de Philippe le Bel. Une partie importante de leurs biens a été attribuée à l'ordre des Hospitaliers. Les chevaliers du Portugal et d’Écosse échappent à la répression par l'union avec les hospitaliers. Mais selon le roman de Dan Brown, l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ aurait été fondé par des membres du Prieuré de Sion, (qui auraient découvert sous le Temple de Salomon les malles (?) contenant le Saint-Graal), entrant ainsi en possession de documents prouvant que le Christ a eu un enfant avec Marie Madeleine. Le pouvoir que le Vatican a confié aux Templiers et qui leur a permis d’accumuler tant de richesses serait en fait un « cadeau » d’Innocent II en échange de leur silence au sujet du Graal. Le pape aurait ainsi acheté leur silence (ou obéi à un chantage, le roman ne tranche pas entre ces deux possibilités) pour qu’ils ne révèlent pas l’existence de ces documents compromettant pour l’Église catholique. Et le pape Clément V aurait lui-même ordonné l’arrestation et le massacre des Templiers, en 1307, en vue de mettre la main sur le Graal, ce qu’il n’a pas réussi à faire, et de détruire cette organisation menaçante pour l’Église ; Philippe le Bel n’aurait été dans cette affaire que son complice.
Réactions après la parution du roman:
Des lecteurs, considérant comme document authentique une grande partie de ce roman, entrent dans une dénonciation de l'Église catholique ou dans une crainte d'un complot pluriséculaire.
L'Église catholique romaine, probablement un peu dépassée au départ, à la fois par le succès de l'ouvrage - comme le reste de la société - et par les réactions de certains lecteurs, s'est engagée d'abord dans une stratégie de défense sans condamnation formelle, à part deux cardinaux (plus d'un an et demi après sa publication, le cardinal Tarcisio Bertone conseille fermement en mars 2005, sur Radio Vatican, aux fidèles de ne pas lire, ni acheter le roman Da Vinci Code, mais le Vatican lui-même n'a jamais interdit le livre. Et pour cause : la mise à l'index par le Vatican n'existe plus depuis 1966 sous le pontificat de Paul VI). En général, elle en a plutôt profité pour donner des explications sur les sources : différences entre évangiles canoniques et apocryphes, histoire des Conciles, publications de théologiens reconnus comme le jésuite Bernard Sesboüé.
La Prélature de l'Opus Dei souligne également sur son site Internet officiel les problèmes théologiques que soulève le roman.
En Chine, le film, sorti dans quelque 400 salles le 19 mai 2006, est retiré par les autorités. La raison officielle est que cette censure devait permettre de protéger la culture chinoise mais aussi de donner satisfaction aux chrétiens du pays. L'Église catholique établie en Chine avait appelé au boycott du long métrage de Ron Howard. (sources biblios wikipedia)
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