mercredi 25 décembre 2013

QUAND LES ENFANTS CESSERONT DE CROIRE EN LA LEGENDE DU PERE NOEL ENGENDRÉE DE SUPERCHERIE, DE MENSONGE ET DE FOUTAISE...







Croire au Père Noël, oui, mais jusqu'à quel âge?

PÈRE NOËL - "J'ai vu le Père Noël en ville ce week-end", s'exclame un petit garçon dans sa classe. "Il n'existe pas!" lui 
rétorque l'un de ses camarades. "C'est ma mère qui me l'a dit." Et patatras, un rêve de brisé. Cette scène, que nous raconte Carole, est courante. Chaque année, en CE1, c'est la guerre.

Cette professeure des écoles depuis 16 ans ne veut pas "casser le 
rêve des enfants". Elle leur dit donc qu'elle croit, elle aussi, au Père Noël. C'est aux parents de gérer cette légende, pas aux professeurs. Mais voici la question cruciale: quel est le bon moment pour annoncer cette cruelle vérité aux enfants?

La limite: environ 8 ans
L'avis des experts est quasi unanime: s'il faut établir une limite, elle 
serait située aux alentours de 8 ans. Mais pas de panique si l'enfant continue à y croire jusqu'à la fin de l'école primaire: pour ces psychologues et psychiatres, il n'y a pas vraiment d'âge idéal pour annoncer la breaking news.

Pour Hélène Romano, que le HuffPost a contactée, "l'âge n'est pas 
la vraie question. Il faut plutôt se demander quelle est la valeur du Père Noël dans l'imaginaire". Pour elle, tout dépend de la façon dont les parents se sentent vis-à-vis de ce qu'elle appelle un "mensonge prosocial". Tant qu'ils sont en accord avec leurs propos, et qu'ils le vivent bien, cette psychologue ne voit pas pourquoi ils mettraient fin à la croyance de l'enfant. Ce n'est que s'ils voient le Père Noël comme un énorme mensonge que  leur progéniture risque de mal le vivre.

Dominique Tourres-Gobert, psychiatre et psychanalyste, auteure d'Il était une fois le bon dieu, le Père Noël et les fées (Albin Michel, 1992) rejoint cet avis, bien qu'il soit un peu plus tranché:
"Il n’existe pas d’âge idéal. Les enfants doivent suivre les questions que se posent les autres enfants. A un moment donné certaines 
croyances ne sont plus crédibles. Certains enfants sont très logiques à 5 ans, ils s’interrogent sur le fait que le Père Noël ne peut pas être présent partout à tous les endroits du monde. D’autres aiment ces croyances et souhaitent y croire plus longtemps. Il faut suivre la volonté de l’enfant. Cependant la croyance du Père Noël ne doit pas excéder l'âge de 8 ans." explique-t-elle à Atlantico.

Même son de cloche chez Béatrice Copper-Royer, psychologue spécialisée dans la clinique de l'enfant et de l'adolescent, qui répond à la question de l'âge limite à Francetvinfo:
"Jusqu'à huit ans, grand maximum. L'âge moyen est autour de six ou sept ans. Les enfants commencent dès le CP-CE1 à être rationnels et à raisonner. Ils sortent de la petite enfance, où l'imaginaire est tout-puissant et où les choses les plus extraordinaires sont possibles: pour eux, les fées, les dragons et le Père Noël sont bien réels. Mais après cet âge, ils commencent à distinguer l'imaginaire de la réalité."

Les enfants commencent à se poser des questions vers 6 ou 7 ans, et il faudrait donc leur dire la vérité sans trop tarder à partir de 8 ans. Cette moyenne d'âge, Thierry Delcourt, que le HuffPost a contacté, la réfute. Selon ce psychiatre, c'est bien trop tard. Il estime que les enfants peuvent longtemps rester dans l'illusion, mais que cela les empêche de se confronter au monde. La sentence est lourde: à l'en croire, il faudrait, dès les 4 ou 5 ans, sortir les enfants de leur torpeur imaginaire.

La limite? L'âge de raison
Quoi qu'il en soit, il faut comprendre que cet âge limite, que nous situons aux alentours de 8 ans, correspond à ce qui succède à "l'âge de raison". L'avis des experts, finalement, colle à une réalité bien naturelle: vers 7 ans, les enfants arrêtent d'y croire. Pas seulement au Père Noël, mais à tous les mythes et légendes qui ont constitué les plus beaux moments de leur enfance.

"Même si mes élèves de CM1 ne croient plus au Père Noël, ils aiment encore le dessiner, le colorier", nous confie Brigitte, professeur depuis 29 ans et mère de trois garçons. Et d'ailleurs, les rares enfants qui n'ont pas cessé d'y croire sont "considérés comme des bébés". Sans moqueries pour autant.

"A 6 ans, les enfants sont dans une phase imaginaire, à 7, dans une phase dite opératoire", indique au HuffPost Angélique Kosinksi Cimelière, psychologue clinicienne pour enfants et adolescents. C'est pourquoi il est rare que la croyance se prolonge au-delà." L'âge de raison. Si cette expression peut sembler un peu désuète, c'est pourtant bien de cela qu'il s'agit. "C'est l'âge auquel on commence à raisonner 'comme un grand', explique Hélène Romano. Cognitivement parlant, on devient mûr. C'est par exemple à ce moment-là qu'on commence à faire la distinction entre la vie et la mort."

Ainsi, quant à la limite de 4-5 ans considérée par Thierry Delcourt, tout s'explique. C'est pour lui l'âge de raison. Par rapport aux années précédentes, les enfants auraient évolué: ils ne reçoivent plus de matériau éducatif tel quel, sans le contester. Dès 4 ans, ils ne croient plus au Père Noël. Enfin, "ils croient au Père Noël commercial, c'est-à-dire celui qui va satisfaire tout ce qui est écrit sur leur liste de cadeaux", dit-il.

Un rite initiatique
Que retenir de tous ces propos? Devez-vous, parce que votre dernier a 9 ans et y croit encore dur comme fer, lui déballer toute la vérité, cadeaux, cheminée, traîneau, pôle nord et compagnie? Pas forcément. Si pour Thierry Delcourt, cette croyance n'est "pas du tout indispensable", pour les autres psychiatres ou psychologues interrogés, le vieux barbu au bonnet rouge est très important pour le développement général de l'enfant. "C'est un tremplin pour grandir, une étape vers le monde des adultes", explique Angélique Kosinksi Cimelière.

Bien plus encore, pour Hélène Romano, "l'enfant a besoin de rêver à quelque chose de magique. Il n'a pas besoin, en revanche, de savoir à quel point le monde est atroce. C'est bon pour lui de croire qu'un monde protecteur peut exister."

Finalement, comme l'expliquait la psychiatre, tant que les parents ne font pas du Père Noël un atroce mensonge, pourquoi mettre un terme au conte de fées? Brigitte a très mal vécu l'annonce de la vérité à son aîné, un ado de 16 ans aujourd'hui. Pour lui, "tout s'écroulait, la saveur du mystère, la magie de l'attente, l'impatience de la découverte".

Son benjamin est en CM1, a 9 ans, et vient d'écrire sa lettre au Père Noël. Le monde des grands, il n'a pas l'air pressé de le rejoindre, bien qu'il ait posé la "question fatidique" à sa maman, qui n'a pas eu "le courage, ni la volonté de lui dire la vérité. Je me complais dans cette atmosphère", nous dit-elle. Tous deux sont très certainement lucides mais aiment entretenir ce "doux mensonge". Si la magie est au rendez-vous, pourquoi changer les choses?




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LA SUPERCHERIE QUI PERDURE ET PERSISTE AUTOUR DU MYTHE DU PERE NOEL: MENSONGES, FOUTAISES, FARCES. A QAND LA FIN DU MYTHE...

LÉGENDE OU MYTHE:  La vérité sur le Père Noël

Chaque année, en cette période, les enfants attendent 
avec impatience la venue du Père Noël. Mythe ou légende ? Quelle est la véritable histoire de ce bonhomme ? Comment dire la vérité aux mômes ? Décryptage !

Bonhomme joufflu, ventre bedonnant, vêtu en rouge et blanc avec 
une longue barbe blanche. Une description connue par quasiment tous les enfants. Lui, c’est le Père Noël qui, comme on le raconte, passe chaque nuit de Noël déposer au pied du sapin des cadeaux pour les enfants. Ce bonhomme existe-t-il vraiment ? Nathalie Florance. D., 12 ans, y croit toujours : «il m’a déjà apporté un jeu vidéo et un Nintendo». Pour elle, «le Père Noël est sympathique et a de la compassion pour les enfants. Il réalise des vœux parce qu’il sait que les enfants ont besoin de plein de choses pour vivre». 

«Protecteur des petits» 

De la même tranche d’âge que Nathalie, Yves Georges, 11 ans, croit aussi dur comme fer à son existence : «le Père Noël tape à la porte la nuit de Noël et les parents lui ouvrent pour qu’il dépose les cadeaux. Seuls les parents le voient et pas nous». Pourtant, un de ses camarades, Bryan, relativise : «le Père Noël n’existe qu’à la télé. Tous ceux qui sont aux arbres de Noël ne font que se déguiser. Je ne l’ai jamais vu et à Noël on l’attend jusqu'à minuit en vain, je suis déçu». Alors, quelle est la vérité et à quel âge doit-on dire aux enfants ce qu’il en est réellement du fameux bonhomme en rouge et blanc ? Deux questions auxquelles les parents doivent être en mesure de répondre. La vérité sur le Père Noël est qu’il a véritablement évolué au gré des siècles. Tout au début, l’histoire est inspirée de la vie de Saint Nicolas, évêque dans la ville de Myre, au sud de l’actuelle Turquie, au 3ème siècle. Dépeint comme un homme généreux, il aurait ressuscité trois enfants tués par un boucher. Ce qui lui vaut d’être déclaré, plus tard, «protecteur des petits». Pour célébrer sa mort, le 06 décembre, la légende dans les pays germanique raconte : «il descend du ciel la nuit du 05 au 06, sur un âne ou un cheval blanc, selon les pays». De par les cheminées où il se glisse, il laisse aux enfants des cadeaux ou des friandises. Cette légende, devenue tradition, s’étend dans tout l’Europe central, du Nord et de l’Est. Une fête que les Hollandais, en migrant aux Etats-Unis, emportent avec eux sous le nom de «Santa Claus». 

Crever l’abcès avant 8 ans 

L’odyssée du Père Noël prend forme en 1823 avec un poème de Clément Clarke Moore qui raconte l’histoire du charmant lutin agréable et dodu qui descend du ciel sur un traineau tiré par huit rennes et distribue aux enfants des cadeaux la nuit du 24 au 25 décembre. Mais, le Père Noël, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est né en 1931 avec une publicité de la boisson Coca-Cola, aux Etats-Unis. Cherchant à vendre ses produits pendant l’hiver, une affiche publicitaire montrait un vieil homme souriant chaudement vêtu de rouge et blanc, les couleurs de la marque. Ce bonhomme ainsi créé finira par s’étendre dans tout les pays du monde, chaud ou froid, pour devenir le bienfaiteur des enfants. Une fiction que nous tous avons cru à un moment donné de notre vie. Jusqu’au réveil brutal : le Père Noël n’existe pas. «Il faut savoir où les enfants en sont dans leur imaginaire. Faire attention à ne pas l'annoncer ni trop tôt, ni trop tard. Cela dépend beaucoup de la personnalité de l'enfant. Mais, l’idéal est de saisir la balle au bond, dès qu'il montre des signes de doute. L’âge maximum pour freiner cette imaginaire de Papa Noël dans la tête des enfants est jusqu'à huit ans, grand maximum. Après cet âge, ils commencent à distinguer l'imaginaire de la réalité», souligne une psychologue spécialisée dans la clinique de l'enfant. Elle répondait à la question de savoir quand et comment avouer aux enfants que le Père Noël n’existe pas. 

Christine MENDY
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